mercredi 15 octobre 2008

Les derniers jours...

Avec un peu de retard (les mauvaises langues diront "beaucoup"...), voici le dernier article que je publierai pour cette période-là.

Les derniers week-end à Tokyo ont été un peu mouvementés en annulations de tout genre (annulation d'un voyage à Kyoto pour raisons bizarres, annulation du Fuji pour cause de météo moisie...). Pour ne pas rester enfermé et profiter de mon dernier mois, j'ai fait surtout des excursions dans des jardins japonais. Il y en a vraiment beaucoup à Tokyo, de tailles plus ou moins modestes, et tous offrent une verdure toujours très esthétiquement organisée, avec en fond quelques gratte-ciels. Les photos le montrent bien.


Je suis aussi allé une journée à Asakusa, avec Johann (un pote rencontré par le biais de David), Greg (son frère) et Makoto (un Japonais qui connaît trop bien Tokyo). On a passé la première partie de la journée dans le quartier des sumos juste à côté. La photo montre un sumo entouré à grande peine de deux gens, un qui est moi et le deuxième, Greg.
Sur la deuxième photo, on voit un jardin Japonais de sumos, et les trois loustics qui m'accompagnaient. C'est ici aussi qu'on a vu le bébé tortue le plus moche du monde, avec un nez en trompette tout moche...


Voici maintenant la porte maudite d'un club de sumos. Pourquoi maudite ? eh bien parce que l'esprit d'un mort hante ce lieu. Pourquoi un mort ? eh bien voilà. Un jeune sumo de 17 ans je crois, devant la difficulté et la rigueur de l'entraînement, décide devant l'assemblée de quitter le dojo. Les familiers à la culture japonaise comprendront l'affront qu'il fait. Il se voit alors roué de coups par les autres disciples. Le maître lui assène ensuite un coup de bouteille de bière, ce qui achève le jeune malheureux. Bien entendu, le maître en question est aujourd'hui en prison, et le dojo s'affailit d'année en année.

Direction ensuite Asakusa même, et plus précisément le quartier des cuisiniers. On y trouve absolument tout ce dont on peut avoir besoin pour un restaurant. Il y a des couteaux de fou super chers, boites en plastique pour les take-out, vêtements, etc. La photo montre un magasin d'imitations en plastique, comme il y en a devant chaque restaurant, pour montrer tout ce qu'on peut y trouver de bon... C'est à s'y méprendre, je croyais en arrivant au Japon que c'était tout du vrai...

Pour continuer, on est passés par un "temple noir", ce qui désigne ici un temple un peu éloigné des sentiers touristiques, tout calme et néanmoins très imposant. Mais on arrive ensuite à un temple rouge, qui pour le coup était plein à craquer de touristes, comme le montre la photo. J'ai aussi acheté de la nourriture de ninja, au bon goût de ninja. Une espèce de pop-corn mou salé, au sésame noir, que Makoto arbore fièrement.

Avant de partir, je me suis attaché à prendre en photo mon quartier, et notamment les deux magasins où je faisais mes courses assez souvent. A gauche le kuku-en shop (99 yens shop), où on trouve quasiment tout à 104 yens (en incluant les taxes), ce qui fait environ 70 centimes. Ce qui n'est pas cher payer pour un litre de lait frais par exemple. L'autre magasin, le santoku, a des produits un peu plus chers, mais de meilleure qualité et plus variés.

Une photo également de mon dernier repas près du labo, pour lequel j'ai tout donné ! Enfin, seulement 6€50, pour un plateau comme ça et un verre de lassi à la mangue. Du bon curry de lentilles, agneau et légumes, du riz, un naan, et un poulet épicé grillé. C'est ce que le restaurant offrait de plus cher. Mort aux idées reçues, la nourriture n'est pas chère au Japon !

Et pour mon dernier jour, je suis allé visiter le musée Ghibli. Interdit de photos à l'intérieur, j'ai juste pris l'extérieur. Ici, un soldat gardien de Laputa (3-4 m de haut), qui se trouve sur le toit du musée. Musée très intéressant, avec une mention spéciale à la salle du bas, qui montre plein de techniques d'animation et de rendu très intéressantes.

Me voilà maintenant dans l'avion pour la France. J'aurai finalement vécu une expérience extrêmement intéressante, et je ne regrette que très peu de choses. Si j'avais été payé, j'aurais pu me permettre plus de voyages, plus de restaurants... Je regrette surtout de ne pas avoir fait plus de randonnées, et de pas avoir vu le Japon sous ses meilleures couleurs, à savoir l'automne et les cerisiers en fleurs. Mais je regrette surtout de partir au moment où je m'étais bien habitué à ma vie là-bas, et je reviendrai pour faire ce que je n'ai pas pu faire.