Quelques habitudes japonaises...

A force de vivre au Japon, on remarque forcément les différences de culture, et les petits détails bizarres, gênants, intéressants... En voici quelques uns.

Beaucoup de Japonais ont l'habitude de porter des masques d'hygiène. Pour certains, histoire d'éviter de respirer trop l'air malsain de Tokyo (pots d'échappement, air vicié du métro, ...), et pour d'autres histoire d'éviter de contaminer tout le monde lorsqu'ils sont malades. Ça fait assez bizarre en tout cas, et donne une impression de fermeture de certains Japonais.
On voit sur cette même photo que les téléphones portables (pas compacts comme les européens), sont même utilisé par les gens de plus de 30 ans (j'ai vu des vrais papis), pour regarder des vidéos, écrire des mails, ...

Dans les transports en commun, la plupart des japonais se trouvent une occupation pour le trajet (par ordre de fréquence apparemment : téléphone portable, livre, maquillage, manga, rien du tout, DS, PSP). On en voit très peu en groupe en train de discuter, et si le train ne faisait pas de bruit, on entendrait presque un silence complet.
On voit aussi sur la photo la quantité de publicités dans tous les transports, surtout au plafond, et parfois même sur les poignées pour se tenir.

Lorsqu'il y a des travaux dans la rue, des ouvriers se chargent de garder le chantier, et s'inclinent devant les piétons qui passent, en faisant un signe d'invitation avec le bras. Assez gênant au début, mais compréhensible quand on connaît la culture du Japon.

Enfin, on sait que les japonais doivent faire le ménage devant chez eux : il n'y a pas ou presque d'agents d'entretien. C'est donc comme ça qu'on voit parfois des employés en costard cravate nettoyer le trottoir de devant leurs bureaux... Bon, ils ont une veste spéciale quand même !

Sujet de stage

Vu que la question revenait souvent, je me suis décidé à écrire ici en quoi consiste mon sujet de stage, qui est en fait double. Je suis dans un laboratoire d'océanographie, de l'université de Tokyo (Tôdai), d'où l'étude de poissons.

Le premier sujet consiste à terminer une application ayant pour objectif de simuler la migration d'une espèce de thon dans le Pacifique Ouest (près des côtes japonaises donc). Une très grosse partie du logiciel est déjà programmée, mais même si le thème est intéressant en lui-même, ce n'est jamais marrant de devoir continuer un travail déjà commencé, aussi propre soit-il.
C'est néanmoins le sujet prioritaire, que mon maître de stage aimerait voir enfin terminé et validé. C'est une application codée en Java.

Le deuxième sujet consiste à modéliser le positionnement en 3D de thons, pour lesquels des données ont été enregistrées en conditions réelles (grâce à des appareils fixés sur le dos des poissons témoins). Le problème, c'est que ces données sont inexploitables en tant que telles, et il faut automatiser, informatiser la transition entre les données et leur exploitation possible.
Par exemple, le "micro data logger" sur lequel je travaille enregistre juste l'accélération en deux dimensions du poisson. Il faut donc intégrer par rapport au temps les données pour obtenir la vitesse dans un premier temps et la position ensuite (en intégrant une deuxième fois).
Ce sujet m'intéresse beaucoup plus, en particulier parce qu'il s'agit de commencer à partir de zéro une nouvelle application. Je vais également coder celle-ci principalement en Java.

Dans l'idéal, j'arriverai à terminer ces deux sujets avant la fin de mon stage, avec le rapport associé. Dans l'idéal...

La gelée du Japon

Voilà une vidéo qui montre une gelée bizarre au pamplemousse. Super bon néanmoins, ça existe aussi en tubes plus longs et peut être plus fermes, pouvant être découpés comme apéritifs.
Il y en a aussi au raisin, à la mangue...

Mon appart

Voici une video, de mon appartement et de ma chambre. Bien sûr, je n'ai pas filmé les chambres de mes colocs...
Comme vous le voyez, c'est pas le grand luxe, mais on s'y fait et pour 5 mois ça me va très bien.

Les toilettes du Japon

Comme je l'avais promis à certains, voilà le dernier sujet passionnant sur les toilettes japonaises ! Je vais donc faire un classement des types de toilettes, du pire au meilleur, et un petit bonus pour la fin.

Tout d'abord, en bas de l'échelle, se situent les toilettes turques a la japonaise. J'ai la ferme intention de ne pas les essayer, et c'est un genre que l'on rencontre très souvent ici, dans les toilettes publiques (ou il y a plusieurs sortes en général et heureusement) ou pas.

On trouve ensuite les toilettes comme j'ai chez moi. Le principe est le même qu'en France, sauf au moment ou on tire la chasse d'eau (réservoir hallucinant de 30 litres d'ailleurs, heureusement qu'on tire pas tout le temps en entier). En fait, le robinet du lavabo situé au dessus coule dès que le réservoir n'est plus plein, et sert donc aussi a se rincer les mains. La magie de l'économie d'eau intelligente ! Toutefois, ce principe ingénieux ne parvient pas a rehausser le confort des toilettes en question, les pénalisant dans le classement.

A des années lumières des précédentes, voici les toilettes avec siège chauffant (confort garanti et incroyable). Pas très écologique néanmoins, le siège chauffe constamment. Ajouté a cela, un distributeur de désinfectant à utiliser avant de s'asseoir, très pratique et rassurant. Petite astuce, ne pas utiliser de désinfectant après avoir tiré la chasse, sinon il faut la retirer pour jeter le papier ! On précisera également la technique anti-traces (il y a même pas de balayette), consistant a élever le niveau et la surface de l'eau a l'intérieur.

Enfin, à la tête du classement sans même que je les aie essayées, les toilettes de l'an 3000. La photo parle d'elle-même. Cette photo a été prise dans les toilettes des filles de mon labo, mais je ne désespère pas d'avoir une occasion de tester, car il y en a pour hommes au moins a l'aéroport.

Hors classement, les urinoirs, dont des spéciaux pour enfants et handicapés (j'ai oublié de prendre une photo).
Et en bonus, le distributeur de savon déjà moussé (inutile de se mouiller les mains avant de le prendre). Par ailleurs, vous pourrez voir les toilettes des parc Meiji et Yoyogi dans le picaca.

Première vraie journée de visite

Salut tout le monde !

Cela fait maintenant une semaine que je suis à Tokyo, et j'ai eu le temps de m'habituer au métro, de voir à quoi ressemble mon travail, de rencontrer des gens, de faire des courses, de manger japonais, mais je n'avais pas encore fait une journée en marchant pour voir les endroits intéressants. C'est maintenant chose faite.

Je suis donc parti vers 11h00, j'ai pris le train le moins rapide (parce que le plus rapide ça aurait été trop bien), et première surprise de la journée : Paris Hilton en japonaise, ci-contre (cliquez pour agrandir). C'est pas évident de prendre des photos dans le train, j'essaye de me faire discret parce que je pense pas que ça puisse être bien pris par les japonais...
J'arrive ensuite à la gare de seibu-shinjuku (non c'est pas celle de Nicky Larson, j'ai pas eu le temps d'y aller encore), et je me mets en direction d'une agence immobilière, car j'hésite à changer de logement (1h de trajet, 2.50€ ça m'embete, mais pour le reste j'ai pas à me plaindre). Je vois deux agences mais rien de suffisamment intéressant ou suffisamment libre. Pas grave, je m'accommoderait des petits inconvénients.

Sur le chemin, il est intéressant de noter que l'on voit souvent des jeunes demoiselles faire de la pub, et donner... des paquets de mouchoirs ! Plein de gens les refusent, mais moi à force ça me fait des mouchoirs gratuits pour mon séjour, peu importe qu'il y ait de la pub dessus. Ma collection ci-contre (en bonus, un stylo trop bien !).

On pourra remarquer aussi les portables ultra sophistiqués qu'ils ont. La plupart sont à clapet, avec un écran de 10*4cm à peu près. Tout le monde a un tel portable, même les vieux qui savent en plus écrire des sms ! Il existe plein d'ornements différents pour les portables (sous forme de porte-clefs), et j'ai rarement vu un portable sans rien attaché. Il sert même parfois lui-même de porte-clefs. On voit ici une boutique avec les portables en exposition. La quantité de motifs différents est elle aussi impressionante.

Après avoir rendu visite aux agences, je prends le métro direction le parc de yoyogi. J'ai commencé dans l'ordre de la marche, par le parc de l'empereur Meiji. Immense et très agréable, j'ai pris pas mal de photos visibles sur mon picaca.
Ci contre, le plan du parc (heureusement qu'il y en a un, d'ailleurs...).
Dans le sanctuaire au milieu, plein d'amulettes étaient à vendre : pour la chance à l'école, avoir un esprit sain, éloigner le mal... J'en ai pris quelques unes vu qu'elles étaient jolies, ça fera des premiers cadeaux. Seul regret, je n'avais plus assez d'argent sur moi pour voir les jardins du sanctuaire. Je serai donc obligé d'y retourner...

Après le parc Meiji, direction le parc yoyogi. C'est en fait plus un parc ou tout le monde se rencontre plutôt qu'un lieu définitivement culturel comme le précédent. On voit sur la photo, plein de japonais et quelques étrangers qui sont venus manger sur l'herbe, sous les cerisiers. Malheureusement, je suis venu deux semaines trop tard, la plupart des pétales sont tombés, et la couleur rose caractéristique est un peu verdie.

Ca se voit peut-être pas en lisant, mais j'ai marché toute l'après-midi avec cette histoire. Une bonne après-midi donc, comme j'espère en avoir d'autres !

Le chemin du retour

Aujourd'hui, j'ai pris des photos du chemin du retour du boulot, jusqu'à la première station de métro.

voilà un des convini (convenience store), supérettes ouvertes 24h/24, qu'on trouve tous les 50m d'une rue.
C'est un peu plus cher que dans les petites épiceries habituelles (très courantes aussi), et je crois qu'on paye des frais supplémentaires la nuit (je vérifierai quand même).
On voit devant un taxi d'une compagnie japonaise.

Voilà maintenant ces distributeurs de canettes (café, soda, ...) comme on voit dans shenmue. Il y a les mêmes versions en cigarettes, et on trouve de ces distributeurs vraiment à tous les coins de rue.
J'ai encore jamais testé, il faut que je fasse comme dans shenmue un jour, et que quelqu'un me filme pour la classe.

Ici, c'est un bar ou restaurant japonais, toujours comme on voit souvent dans les représentations occidentales. Assez joli je trouve, on en voit aussi partout sur la rue (et pas que dans celle-là).

Voilà maintenant un coiffeur japonais. On le reconnaît à l'enseigne hélicoïdale bleu-blanc-rouge sur la droite de la photo (la même que dans le mini jeu du coiffeur de wario ware !). Il y en a aussi une forte densité.
J'irai forcément me faire couper les cheveux avant la fin du stage, est-ce que je vais oser donner carte blanche ?

Ici, c'est une clinique vétérinaire. Moins fréquentes que les autres photos, il y en a néanmoins pas mal, et elles sont beaucoup plus visibles que les nôtres.

Et enfin, j'arrive bientôt à la bouche de métro, et je vois au loin les immeubles de shinjuku.
C'est pas toujours très joli le Japon...

Voilà la plupart des trucs que je vois pendant les 10-15 min de marche jusqu'au métro.
Il faut dire qu'en plus de ça, il y a beaucoup de blanchisseurs, mais c'est quasiment tout comme commerce ! Ca fait assez bizarre, et c'est un peu lassant au final...

Je prendrai bientôt des photos de mon appart et de mon quartier, suivez les ajouts du picasa !

Le retour de la valise

23h26 au Japon. Je veillais pour récupérer ma valise.
J'entends une sonnerie en discutant sur msn.
Elle retentit de nouveau.
Une troisième fois et je sursaute.
"Morbleu ! c'est surement ma valise !"
Je descends en courant, je tourne la poignée qui est bloquée par le verrouillage de la serrure, je tourne donc le verrou puis la poignée de nouveau.
Un inconnu, parlant japonais, me montre une étiquette avec un nom semi effacé, ressemblant fortement au mien.
"Hai desu ! Dômo arigatô"
Me voilà donc maintenant avec... ma valise !
En voici une preuve...

Les premiers jours de boulot

Voilà deux jours que j'ai commencé le boulot au labo. Bien entendu, j'ai mis un bon bout de temps à trouver (je sais plus combien, en plus j'ai pas l'heure sur moi à cause que j'ai pas mon chargeur de portable), et j'ai du demander plusieurs fois mon chemin, en japonais bien entendu.

Vient ensuite, forcément, la rencontre de mes collègues : des jeunes japonais (thésards), une française de mon âge qui part dans deux semaines, deux français à la trentaine et une tunisienne francophone. Encore une fois dans le voyage, c'est plutôt dans les gens que je verrai souvent que j'ai de la chance. Je pense que la seule chance matérielle eue j'ai que était que ma connexion internet marche du premier coup (et aussi que mon propriétaire avait un adaptateur europe => japon).

On est allé manger (Tanoue et Sagawa les thésards, et Virginie ma collègue temporaire) dans un restaurant thailandais, mais à la mode japonaise : assis sur des coussins par terre, table basse, baguettes, décor totalement japonais. Super bon repas, un seul regret, j'avais oublié mon appareil dans mon bureau. Argh !!! C'était l'occasion de bien discuter avec les collègues japonais, en anglais et en japonais. Celui qui avait été en France m'a dit qu'il ne pouvait pas manger du roquefort, mais alors des haricots fermentés (nattô) ça lui pose aucun problème... Il faudra que je goute. Un jour...
Le lendemain (aujourd'hui), Tanoue nous emmène chez un traiteur qui fait des bento (panier repas) végétarien (ou semi) parce que Virginie l'est aussi, mais par conviction. Le riz collé est pas trop mauvais, mais quand même écœurant à force, surtout quand il a refroidi, et c'est accompagné de plein de petit trucs. Le traiteur a aussi offert une soupe, mais avec du poisson. Je me suis forcé par politesse... J'ai aussi mangé un dessert typiquement japonais : deux pancakes avec de la confiture de haricots rouges au milieu (c'était ça d'ailleurs dans mon premier dessert). C'était pas affreux, mais bien loin des bons pancakes au sirop d'érable. Je pense pas essayer de nouveau, j'ai un super muffin au chocolat pour le même prix.
Promis, je prendrai mon appareil un jour (surtout quand j'aurai de nouveau de la batterie) !

Ensuite, pour parler du beau temps mais surtout de la pluie, il y avait de la grosse pluie et des rafales de vent toute la journée. Rien de bien agréable donc, surtout que la pluie était horizontale, parfois en arrière, parfois en avant, et le vent venait même parfois de dessous...
J'ai également regardé le temps que je mettais en métro : 1h30 aller, 1h retour (j'ai marché plus vite et il y avait moins de monde) ! Alors que mon proprio m'avait parlé de 40 minutes, je commence à hésiter à changer de logement, ce qui voudrait néanmoins dire plus cher et peut-être collocs pourris. J'hésite fortement.

Enfin, pour parler des bagages, toujours rien arrivé chez moi. Sur le site, ils mettent que le bagage est arrivé à Tokyo, et qu'il est en cours de livraison. Plutôt que d'aller me coucher tôt, je veille donc jusque minuit. Jusque là, j'ai donc dû acheter un boxer, une paire de chaussettes, un tee shirt, et mon colloc québecquois m'a prêté pull et pantalon (bien sympa de sa part). Je tourne donc pour l'instant avec ça, en faisant des petits lavages quotidiens à la main...

Je prendrai plus de photos des quartiers et de nourriture aussi, quand j'aurai de la batterie. Je montrerai les quartiers moins jolis aussi, histoire de casser un peu les mythes et illusions que j'avais en venant...

Et voici où j'habite.

Arrivée à Tokyo

Je suis maintenant arrivé à Tokyo depuis un jour. Un vol qui s'est très bien passé, pas de retard, et un snack, un repas et un petit déjeuner bien corrects. Je me faisais une bien pire idée des repas en avion.

Arrivé à l'aéroport, je vois que "les chemins de l'air britanniques" ont laissé les bagages de tous les passagers venant de Paris, à Londres. Du coup, déclaration de bagage non accompagné, et ils sont censés me le livrer ce soir, chez moi. Je croise les fesses.

Vient ensuite la phase de compréhension du chemin à prendre, avec l'hôtesse d'information, qui me dit que ça me coûtera 1400 yens pour aller chez moi (10€). Me voilà maintenant dans le train pour aller dans le centre de Tokyo. Deux changements, pas toujours très clairs, qui font que je demande quelquefois à des japonaises le chemin à prendre. Bien sympas, il y en a même une qui est venue vers moi voyant que je galérais, et elle a cherché le chemin sur son téléphone portable...

Après deux heures de transport, j'arrive chez moi, un appartement de 150m², avec 5 chambres individuelles de 9m². Cuisine, salon, salle de bains et wc sont communs. C'est pas le grand luxe, mais c'est correct à Tokyo, pour le prix (environ 400€). Les collocs (pour l'instant, un québecquois, un suisse français et un inconnu) sont bien cools. Seul point vraiment négatif, la distance par rapport au boulot (40 min à vérifier) qui est néanmoins correcte pour un Tokyoïte.

Passage des premières courses oblige, je rentre dans un magasin ou les seules choses que je reconnais à première vue sont les légumes frais. Une vraie horreur, pour moi qui ne peux tester tout ce que j'achète, sachant que je n'aime ni le poisson ni la viande. En regardant de plus près les choses, j'arrive à m'en sortir, mais du coup je passe un temps fou à faire les courses...
On remarque sur la photo la boule de riz comme dans les mangas, en bas à droite. Fourrée avec une boulette de sauce épicée et sucrée, j'ai pas réussi à la finir tellement c'était mauvais... Idem pour le dessert juste au dessus, constitué de boulettes de farine de fève et de riz, ultra gluant et mastiquant, qu'il fallait tremper dans une espèce de gelée de sauce soja sucrée, ou bien une confiture apparamment de marrons infâme. J'avais ultra faim, alors je me suis fait des pâtes au sarrasin (bonnes pour le coup) avec une sauce roquefort de texture mayonnaise (moins géniale mais bon...). Je ferai mieux les prochaines fois. En tout cas, c'est super cher, et j'oublie les produits importés : le fromage est 10 fois plus cher qu'en France...

Je commence le boulot demain, et j'en profiterai pour raconter plus d'aspects de Tokyo.